[Agulha/DH]Retour de Lame

Citation :: Bonjour à vous,
Je vous annonce mon départ des Lames Aphyas. Ma morale m’empêche de rester parmi vous.
Adieu,
Agulha

Une lettre simple, claire, nette. Pico n'en revenait pas. Agulha, celui qu'il considérait comme une des meilleure Lame d'Esprit que les Aphya ait compté, lui annonçait ainsi son départ. Dans une lettre.

- Impossible, comment a-t-il pu...

On lui avait même murmuré qu'il était à présent membre du clan rival pour ne pas dire ennemi : la caravane Nephthys. Il n'en savait pas plus car sous le coup de la colère, il avait égorgé celui qui l'avait informé de la chose. Sacrés Aphya, tellement impulsifs...
Pico ouvra un placard du repère des Lames, y pris une potion la bu, et se retrouva instantanément à proximité du zaap de sa région natale : Pandala. Il traversa ce dernier et se retrouva dans le centre-ville Astrubien, avec une idée bien claire dans la tête.

"Agulha, profite bien de tes saletés d'ailes en bois, profite bien de tes derniers instants. Agulha, je vais te tuer..."

Il se mit alors à questionner les passants, à observer les petites ruelles. Il le trouverai, et il l'éliminerait. Il se mit alors en route vers l'endroit ou il était plus que probable que son nouvel ennemi se trouve : la Maison Nephthys.

(Agulha)

Après avoir déposé la lettre chez les Aphyas, Agulha s'était caché. Il changeait régulièrement d'endroit afin de ne pas être découvert.

Cependant au bout de trois jour, il pointa le bout de son nez à l'air libre mais n'était pas tranquil, il regardait toujours autour de lui afin d'être averti du moindre mouvement suspect venant de devant ou derrière lui...

Après avoir été accepté au chez les Nephthys, un jour de profonde discorde au sein du clan, Agulha pensait que plus rien ne pouvait lui arriver...

Mais c'est alors qu'il apperçut Pico demandant au passant si il l'avait vue dans les environs. Avant que celui-ci ne le voit, Agulha retourna à la maison. Il attendrait Pico là-bas car si il devait il y avoir un affrontement, sa seule chance de rester en vie était de trouver de l'aide... Pico était beaucoup plus expérimenté que lui dans l'art du combat...

Il se rendit donc à la maison Nephthys et attendit l'arrivée de celui qui était désormais un rival; avec une boule au ventre. Une chose était sûr pour lui, il ne voulait pas mourir. Il avait encore trop de choses à faire en ce monde pour le quitter maintenant...

Pico continuait sa traque. Il observait toujours, écoutait diverses conversations de bwork, mais tout cela en se dirigeant vers la maison Nephthys. Au fond, il ne mettait aucun cœur dans ses recherches, puisqu'il le savait : Agulha était là ou il était à présent le plus util, dans la demeure des mercenaires du Roi.

"Je le sens..."

Il arriva enfin devant la maison. Deux individus mi-bwork, mi-nephthys (des postulants, pensait-il) l'arrêtèrent devant la porte, ayant surement remarqué l'air menaçant qu'il affichait.

- Hé, toi ! T'entres pas ! Tu dois être de ces types là, les apya ! On va t'faire la peau et leur prouver qu'on est pas des bons à rien !
- Insignifiante vermine...

Les deux hommes sortirent leurs dagues.

*Shing*

Un éclat de métal plus tard, les deux hommes gisaient aux pieds de Pico, armes encore en main.

- Désolé, j'suis pas d'humeur à m'amuser...

Et il entra enfin. Tout en gardant son sang froid il salua les gens présents, avant de chercher sa cible du regard.

- Ou est-il ? OU EST AGULHA ?!

Commençant à perdre son calme, il aperçu alors son nouvel ennemi, son prochain adversaire.

- Ah, tu es là ! Enfin je te trouve, misérable raclure ! Je vais me faire le plaisir de t'exterminer ! Je vais t'envoyer en enfer, espèce de traître, en garde !

Finissant sa phrase, Pico sortit sa longue Lame et se prépara au combat, sans se soucier des spectateurs.

(Agulha)

Agulha vit Pico rentrer dans la maison , mais à sa grande surpise il réussit à garder son calme. C'était déja un grande victoire. Il resta assis en tailleur droit, concentré sur les moindres mouvements de la Lame d'Acier.

- Bonsoir Pico, je t'attendais, et je voudrais te dire une chose...
Tu me déçois énormément !

Il appuya sur le dernier mot et garda un sourire en coin à peine perceptible sous sa coquille.

Te rends-tu compte, que tu as mis plus de 3 jours pour me retrouver !
Le manque de travail affaiblit tes compétences de traqueur dit moi !

Il eut un petit rire

Enfin, je suppose que tu ne viens pas discuter...

Il leva la tête et regarda Pico par dessous sa coiffe.

Tu devrais entrainer ton cerveau plutôt que tes muscles, c'est une arme bien plus redoutable.
Enfin toujours est-il que je t'attends...

A ces derniers mots Agulha jeta un rapide coups d'oeil sur la configuration de la salle et le placement des gens présents. Il fit un geste imperceptible de la main et un sourire illumina alors son visage.

- Comment oses-tu...

Pico fit entendre une sorte de grognement avant de retrouver son calme, et de reprendre en souriant :

- Il reste dans ta façon de parler des traces de ta période Aphya. Et pour ta gouverne, ce n'est pas tant ma force que ma stratégie de combat que tu dois craindre. Tu as oser insulter les Lames Aphya, m'insulter moi, insulter mon Maître. Pour cela, tu vas payer.

Il s'élança alors à l'attaque. Il avançait rapidement... Un mètre, deux, puis trois... Agulha ne bouge pas. Pourquoi ? Pourquoi ne cherchait-il pas à s'enfuir, pourquoi ne sortait-il pas son arme pour se défendre ? Toutes ces questions torturaient l'esprit de Pico, qui s'arrêtait à une certaine distance de son adversaire.

- Défends toi, espèce de lâche ! Ou je te tuerai sans que tu te sois battu, mais cela me peinerais... A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

Il attendit une réponse de son adversaire, ou même une attaque, qui sait, tout en remarquant que plusieurs mercenaires autour de lui s'étaient levés.

(Agulha)

Agulha attendait Pico sans bouger, cependant celui-ci s'était arrêté pendant son assault. Les lèvres d'Agulha se fendirent en un large sourire.

- Alors Pico, qu'attends-tu? Pourquoi t'arrêtes-tu? Je croyais que tu voulais me tuer; si comme tu l'as dit je t'ai insulté pourquoi ne me fais-tu payer cette injure à ta personne ?
Aurais-tu des remords à me tuer, quelque chose t'en empêcherait-il ?
C'est impossible, les Aphyas sont libres de leurs actes, mais alors qu'attends-tu ?
Sache que je n'ai pas peur de la mort...

Il marqua une pause.

- Pour autant, je ne vais pas mourir aujourd'hui. Ta rage est trop grande et je le sais, tu ne me tueras pas.

Lorsqu'Agulha dit ses mots, il n'avait jamais été aussi sur de lui. C'est pourquoi il perdura dans son immobilité.

- Vous, Nephthys, avez un don pour provoquer en moi ce désir de tuer... J'ignore ce qu'on vous fait dans le sous sol de cette baraque, mais ça doit provoquer en vous une profonde stupidité. Tu vas payer ton insolence, Agulha, tu vas payer ton courage.

Il s'élança à nouveau, mais cette fois, il n'avait nullement l'intention de s'arrêter. Arrivé à à peine un mètre de son adversaire, il porta un coup.
Bloqué.
Mais Agulha n'a pourtant pas bougé. Un mercenaire s'est précipité pour défendre Agulha.

- Toi non plus, tu ne tiens pas à la vie ?

Levant la tête, il s'aperçut que tous les mercenaires présents avaient sortis leurs dagues, marteaux et autres haches ou épées. Il comprit alors qu'il n'aurait pas qu'un adversaire aujourd'hui. Agulha ne bougeait toujours pas, et cela lui fit perdre petit à petit son calme.

- Tu me dégoutes...

(Agulha)

Agulha, qui n'attendait aucune réaction de la part des mercenaires, ne fut pour autant pas surprit de voir le coup de Pico paré à quelques centimètres de sa tête.

- Merci, dit-il simplement aux Nephthys.

Puis il regarda Pico dans le blanc des yeux.

- A quoi cela te servirait de me tuer? Te sentirais-tu mieux?
Tu assouvirais tes instints animaux tel une bête sauvage...
Maintenant, si tu le veux vraiment...

Il regarda le Nephthys.

- Enlève ta lame s'il te plait et laissez le libre de ses mouvements.

Agulha redevint silencieux et concentré en attendant que le Nephthys laisse la lame de son adversaire libre afin de voir la réaction de ce dernier.

Le Nephthys s'écarta alors, comme l'avait demandé Agulha, et rangea son épée.
A la surprise, générale, Pico fit de même, et mit sa lame au fourreau. Il eut un petit rire moqueur et repris la parole :

- Je te trouve très courageux, petit. Me mettre au défi de te tuer, en me regardant dans les yeux, peu l'ont fait. Et aucun n'est encore en vie.

Pico fit place à un silence pesant pendant quelques secondes, puis reprit.

- Toi qui autrefois était sous mes ordres, qui m'était loyal, qui me respectait... Je suis tellement déçu...

Pico pouvait ressortir sa Lame, embrocher Agulha, sans aucune difficulté. Et, il le savait, c'est ce qu'il finirait par faire. Mais pourquoi son adversaire ne bougeait-il pas ? Pourquoi n'avait-il absolument pas peur ? Pourquoi le regardait-il avec cet air hautain, souriant ? C'était trop facile... Il se savait plus fort qu'Agulha, cependant Pico avait l'esprit tourmenté : il s'attendait à livrer un épique combat, et non à abattre un homme désarmé.

- Misérable raclure...

Finissant sa phrase, doucement, il sortit sa fine lame qui faisait sa réputation. Puis d'un geste rapide il frappa.

(Agulha)

Agulha écoutait Pico parler, le moment fatidique approchait. Ce qu'il allait tanter était risqué... Tel une aiguille il avait titillé le disciple de Pandawa, jusqu'à le faire douter et le mettre en rage de la même façon et il avait réussi. Bientôt celui-ci allait frapper, donner un rapide coup mortel comme il savait si bien le faire; mais Agulha s'était préparé et il serait le premier à survivre à l'affront qu'il avait fait à Pico.

- Miserable raclure, avait dit Pico...

C'était le moment Agulha le savait, plus que quelque seconde, il se mit en mouvement, avança seulement son bras une longue aiguille entre le pouce et l'index...
La lames de Pico siffla fusa droit à sa destination. Cependant l'endroit visé était vide. Il n'y avait eu aucune effusion de sang, rien...
Agulha avait utilisé une technique enseignée aux disciples du Dieu Féca. Il s'était téléporté, au moment où la lame allait le transpercer, juste derrière son adversaire.
Et comme d'un seul mouvement, il avait planté l'aiguille dans la nuque de Pico dans le but de paralyser le disciple de Dehach.
Un large sourire éclaira le visage Agulha.

- Joli coup...

Pico est immobilisé. Il a du mal à y croire, mais il ne laisse en aucun cas ses adversaire lire ses sentiments et émotions, il ne fera pas une exception pour Agulha. Pendant les quelques secondes plongées dans le silence, il réfléchi. Comment va-t-il se sortir de cette situation ?
Puis, il réalise qu'il vient de bouger un doigt de pied. Il éclate de dire, puis dit à son adversaire d'un ton arrogant :

- Mouhahahaha ! Agulha, petit incapable ! Quit à mettre un tel coup, autant le mettre bien !

Finissant sa phrase, il se retourne et fait sentir à Agulha le goût minéral de ses Geta artisanales de Pandala. Un coup de pied en pleine face. Agulha tombe à terre, Pico lui re tape dans la tête avec son pied, cette fois avec beaucoup plus de haine et de force. Agulha se relève vivement, essuyant une goute de sang qui coule de sa bouche.

- Tu n'as pas enfoncé ta petite aiguille correctement. Seul le haut de mon corps est paralysé, comme tu as pu le... sentir, hahaha ! Et si je ne me trompe pas...

Pico se mit alors à faire des petits sauts. Plus il sautait, plus l'aiguille bougeait. Cette dernière finit par tomber, Pico retrouvant l'intégralité de sa force. Il ramassa son épée.

- A présent, c'est terminé.

(Agulha)

Regarder Pico sautiller pour enlever l'aiguille plantée dans son coup avait fait rire Agulha malgré les coups qu'il venait de prendre...

- A présent c'est terminé.

- Non Pico, rien n'est terminé, c'est maintenant que tout commence, avait-il répondu avec un large sourire. Et sache qu'en attendant que tu m'attaques j'ai pu réflechir et une pensée est sortie du lot... Je n'ai pas envie de mourir, c'est pourquoi je ne mourrais pas de ta main. Du moins pas aujourd'hui...

Agulha regarda de nouveau les positions respectives des spectateurs et de son adversaire. Cette fois-ci grâce à sa téléportation Agulha était du côté de la porte et Pico entre lui et le mur.
Toujours un sourire au lèvre, Agulha posa sa main droite sur son coeur, répandant autour de son corps une légère brume...

- Pico à quoi cela va-t-il te servir de me tuer ? Je pourrais dévoiler quelques secrets des Lames Aphyas certe, mais à qui ? Les Nephthys ont été dissous...
Je sais qu'au fond de toi tu ne veux pas me tuer, et je sais aussi que tu DOUTES, il appuya sur le dernier mot.
Et oui Pico je t'ai demasqué, j'ai décelé une hésitation dans ton regard cependant je ne pouvais être assurer de tes doutes avant que tu ne me portes ces deux coups de pieds. Tu aurais pu me tuer par un seul de tes coups et avec deux, je n'ai qu'une seul goutte de sang coullant de ma bouche...
Que t'arrive-t-il Pico ?

Interpellé par les paroles de son adversaire, Pico se calma quelques secondes. Oui, quelques secondes, le temps d'analyser la situation et de s'assurer qu'il était plus puissant que son adversaire.

- Douter ? Moi ? Hahaha... C'est juste que... J'aime faire souffrir les traîtres.

Finissant sa phrase il porta un coup d'épée. Mais Agulha ne bougea pas, une fois encore, alors, Pico s'arrêta net quelques millimètres à peine avant de le toucher. Il ajouta alors :

- Et les lâches !! Défends toi ! Défends toi, ou après t'avoir tué, je tuerai les membres de ta famille ! Même ceux dont tu t'es gardé de révéler leur lien de parenté avec toi ! Je sais de quoi je suis capable, et tu devrais t'en méfier, ou plus d'un connaîtront sang, souffrance et mort. Je te laisse une dernière chance, Agulha, défends toi, et sauve ton honneur, et le mien en mourant dignement, ou continue à être lâche, et crois moi, je tiendrai parole.

Les témoins présents devaient prendre Pico pour un illuminé, mais Agulha, qui le connaissant un minimum savait qu'il était assez fort et assez cruel pour faire ce qu'il menaçait. Pico le voyait dans son regard : enfin, Agulha semblait frappé par la peur.

Agulha avait jusque là gardé son calme et ça lui avait réussi. Mais cette fois-ci, Pico semblait plus déterminé, une lueur pouvant être assimilé à de la folie brillait dans ses yeux. Agulha avait senti ne serait-ce qu'un instant quelque chose ressemblant à de la peur, et Pico l'avait surement perçu... Il avait beau avoir chassé ce sentiment, le simple fait que Pico l'ait remarqué pouvait lui être fatal...

Ou alors cela pouvait peut-être tourné à son avantage si il savait l'utiliser. Il réfléchit donc à toute vitesse à la manière dont il allait s'y prendre. Il n'eut pas besoin de beaucoup de temps pour élaborer un plan, mais allait-il fonctionner... La seul façon de le savoir était de le mettre en oeuvre. Il avait jusqu'à maintenant pris de gros risque, joué avec sa vie; pourquoi s'arrêter maintenant ? De toute façon il était allé trop loin et ne pouvait plus revenir en arrière, il devait continuer.

- Pico, calme-toi voyons. Nous allons discutez calmement, le seul geste qu'il fit, fut un clin d'oeil à Pico avec un petit sourire en coin, pourquoi s'énerver, nous ne sommes pas entre bête, bien que pour le moment ton comportement me fasse douter de ceci... Je pense assez bien te connaitre pour savoir que ta tête n'est pas aussi vide qu'on pourrait le croire.

Il eut un petit rire, peut-être était-il de trop, cependant il se sentait étrangement bien, aucun de ses principes philosophiques ne pouvait expliquer ceci et il ne chercha pas à en trouver les causes...

Pico repris son calme une poignée de secondes, le temps de penser "Il est temps d'en finir"
Mais Agulha se mit à rire. Cela suffit à replonger le Pandawa dans une rage folle, et paradoxalement, c'était ce qui allait assurer la vie sauve à Agulha.

Après un nouveau hurlement de colère, Pico se jeta sur son adversaire, bien décider à lui faire manger de l'Acier. Mais sa précipitation laissa le temps à Agulha d'esquiver, et de rapidement se diriger vers la sortie de la demeure.

Ce dernier fit un petit signe de la main, en signe d'au revoir sans doute, et sortit au grand jour. Pico couru a sa poursuite, mais au bout de quelques pas dans les rues d'Astrub, il ne voyait plus le Mystra. Téléportation Feca ? Reste des enseignements de dissimulation Aphya ? Pico n'en savait rien, mais Agulha n'en avait pas moins disparu.

Se résignant à repousser l'execution du traître à plus tard, Pico sortit une potion de rappel, et la bu. Disparaissant d'Astrub, il dit dans un grognement :

- Tu peux toujours courir, misérable vermine, tôt ou tard je trancherai ta gorge et celles de tous ceux qui tenteront de te protéger...

» Blue [lame d'acier]
» demande de recrutement [lame d'acier]