L'histoire écrite ici est une histoire d'amour. L'amour du temps qui passe et que l'on tente de suivre de toutes ses forces pour savoir où il mène.
Cet amour, nous le vivons tous, chacun a notre manière. A chaque instant il peut nous faire basculer dans un monde ou le temps s'arrête toutes les secondes pour s'émerveiller de ce que le reste du monde n'a jamais remarqué.
Toi, voyageur qui lit ces lignes, si tu penses que le temps et l'amour n'ont rien à voir alors passe ton chemin, ce récit n'est pas pour toi.
Mais trêve de mises en bouches, voici le temps qui arrive...
Ce temps dont nous parlons est vieux de bientôt 200 ans, il naquit alors que le dieu Xélor s'ennuyait a l'étage du monde. En effet en ce temps là le monde était tel un duplex, avec les mortels au rez de chaussez et les dieux a l'étage...
[Quelqu'un dans la salle] : Menteur!!
Comment ca menteur? T'y etais peut être?? Non alors ferme la et laisse moi raconter!
[Quelqu'un dans la salle] : ...
Xélor donc, décida d'aller se promener un peu en bas parmi les mortels. Il enfila donc une de ses plus belles enveloppes charnelles (création unique de Jambonl Goitier s'il vous plait ! ) et s'engagea d'un pas léger dans les escaliers.
-""Saleté d'ascenseur! En panne comme d'habitude, et personne pour le réparer!!"" pesta télépatiquement* Xélor. Et il demanda au temps jusqu'à être en bas des escaliers ( Voilà ce qui arrive quand le maître des temps est un gros fenéant).
La dernière marche toutefois attira son attention. Non qu'elle fut essentiellement differente des autres (une marche est une marche après tout.) mais son abscense la rendait moins réelle, moins materielle en quelques sortes.
Alors que Xélor s'interogeait sur le pourquoi métaphysique de la chose, une silhouette s'approchait derrière lui.
- "Vous avez perdu quelque chose... monsieur?"
-""non..."" commenca Xélor, puis se remémorant le processus de la parole utilisé par les mortels, "non, j'ai simplement cru apercevoir une jolie fleur par ici. Je m'apperçoit par ailleurs que je n'était pas loin de son emplacement exact."**
-"Oh quel flateur." Elle rougit en souriant bêtement.
Et comme Xélor ne perdait jamais de temps, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.
.....
.....
Enfant dont la plupart finirent dans des failles spaciotemporelles qui jonchaient le sol du salon.
Un de ces enfants reçu le nom de Pecadille.
Des qu'elle trouvait un moyen d'expression nouveau, Pécadille passait son temps a se plaindre. Xélor n'admettait pas que l'on gaspille une chose aussi précieuse que le temps à de pareilles sottises, il décida donc de confier Pécadille à son cousin Sacrieur jusqu'à ses 56 ans.
On comprend aisément alors pourquoi de retour chez ses parents, Pécadille tenta de s'ouvrir les veines. Xélor, qui décidement n'avait aucune patience, la pria d'aller voir ailleurs si il y était, et ce sur le champ.
Pécadille se retrouve donc abandonnée a son propre sort, au milieu des tofus et des bouftous, avec pour tout bagage un livre de 34523 pages intitulé "la maitrise du temps pour les nuls (et ceux qui se plaignent tout le temps et gaspillent le temps)".
Pendant 50 ans elle survit comme elle pût, gagnant en experience et en maturité. Elle entreprit même d'élever une dragodinde pour reposer ses pauvres jambes.
Aujourd'hui on peut encore la rencontrer de temps en temps, se plaignant du monde qui l'entoure et donnant des coups de pieds dans tous ce qui est plus petit qu'elle (Ce qui, les medisants ne manqueront pas de le rappeler, ne fait pas beaucoup de coups de pieds.)
* ce qui fit que tous les habitant d'amakna se demandèrent en même temps pourquoi l'ascenseur de l'immeuble n'etait jamais réparé oubliant completement qu'aucune de leur maison était pourvue d'une telle technologie. Il faut le dire, dans tous les domaines, les dieux étaient en avance sur leurs temps, particulièrement celui dont il est question ici.
**Oui Xélor est un beau parleur.